Tour de France à l’Alpe d’Huez (2004 – CLMI)
Leader d’une équipe en difficulté, il finira 7e sur les Champs.
L’un des guides de haute montagne du capitaine Armstrong, sacrifiés d’avance pour projeter le patron le plus haut possible lors des ascensions.
… et son étonnant guidon triathlète, surprenant vu le profil de l’épreuve. Pas une seule fois en danseuse, tout en puissance sur les 15 km d’ascension. Et deuxième temps à 01’01 » d’Armstrong.
Il va laisser des plumes dans cette affaire en terminant à 3’41 » d’Armstrong (24e).
L’équipier plus fort que son leader, Jan Ullrich. Champion d’Allemagne, il va faire le 3e temps du contre la montre derrière Armstrong et Ullrich. Il montera même sur la deuxième marche du podium à Paris.
Il pouvait inquiéter Armstrong, mais la supériorité de ce dernier a certainement calmé ses velleités. L’alliance contre nature passée avec Armstrong n’aura pas suffi à protéger sa deuxième place lors de l’arrivée sur les Champs-Elysées.
Il a suffi de le voir pédaler sur les 10 mètres où nous pouvions l’observer pour comprendre que l’affaire était pliée. Ecrasant de certitude, avançant sous l’apparence d’un coureur avec les caractéristiques d’une implacable machine.
Chose incroyable tout de même, il s’en sera fallu d’une seconde pour que le record de la montée de l’Alpe établi en 1997 par Pantani à 37’35 » ne soit battu. C’est difficile à imaginer, car Pantani avait grimpé les 15 km au terme d’une échapée de 180 km sur une épreuve en ligne, alors qu’Armstrong a pu concentrer tous ses efforts sur ce contre la montre. Il avait de surcroît reconnu la montée sept ou huit fois pour méthodiquement repérer les points où il pouvait relancer.