Les balcons de Belledonne

Une rando vélo pleine de promesses juste à l’évocation du nom… Ce circuit vous fera entrer de plain-pied dans les paysages bucoliques des hameaux dispersés sur ce côté de Belledonne, et vous rappellera par les noms des ruisseaux franchis l’histoire de l’industrie papetière de la région (« houille blanche », Aristide Bergès). Il existe plusieurs variantes de ce circuit réputé, qui joint Grenoble à Allevard en égrenant la multitude de cols plus ou moins relevés qui succèdent les uns aux autres. Ici point de difficultés liées à un col relevé et interminable. Il faut simplement y aller tranquillement et encaisser les changements de rythme intempestifs et sans transition, sur une petite route de montagne qui arpente les hameaux disposés sur les flancs ouest de la chaîne de Belledonne. La route brode au creux des vallons plus ou moins encaissés, tant et si bien qu’on a parfois l’impression de ne pas progresser vers le nord. L’effort initial est le plus important, il consiste à se hisser de la vallée du Grésivaudan jusqu’à la côte 800m, à partir de laquelle la route vous fera ensuite varier entre 700 et 1040m (col du Barioz, point culminant).

Le circuit évite les routes à forte circulation et emprunte systématiquement le réseau cyclable existant. Il s’agit également d’un trajet que l’on peut adapter à son niveau de forme, en attaquant Belledonne à différents échelons, et donc en réduisant la portion de route de montagne. Bon ensuite, il faut avoir envie de rouler dans le trafic… L’itinéraire le plus relevé consister à effectuer le balcon de bout en bout en attaquant Belledonne par la route de Venon à partir de Gières, puis D280 à partir du Pinet. Mieux vaut avoir un bon niveau dans cette version, d’autant plus si vous prévoyez un aller-retour.

Pour l’itinéraire proposé ici, on part de Grenoble par la piste cyclable sur la digue. Traverser la ville jusqu’au parc de l’Ile d’Amour, puis tracer via la route des agriculteurs vers la piste cyclable du Bois Français jusqu’à la jonction avec la D11. On retrouve alors du trafic de Montbonnot jusqu’au centre de Domène. Les affaires commencent ici avec une belle ascension vers Saint-Jean-le-Vieux, qui va vous amener sur la route des Balcons (D280). On passe St-Mury-Monteymond après une succession de casse-pattes. Puis c’est le col des Mouilles, la deuxième difficulté significative de la journée. C’est une jolie ascension sur une petite route qui ménage de belles vues sur la vallée. Une fois le col franchi la route redescend vers Prabert, puis remonte rapidement sans difficulté notable vers le col du Lautaret (rien à voir avec son homonyme situé sous le Galibier), avant de se hisser sans trop de peine de ce côté vers le col des Ayes, où une jolie fontaine permet de se rafraîchir à l’ombre par les après-midis de forte chaleur.

La descente vers Theys est ensuite très marquée, et laisse présager un retour difficile. Sitôt entré dans le village, la route repart à l’assaut du col du Barioz par un premier lacet bien relevé. La suite des 6 km d’ascension est plus tranquille, autant que le permettra un organisme usé par le relief en dents de scie. Après le col, la descente est dans un premier temps belle est large, avant d’entrer en sous bois. L’alternance ombre et lumière, ajoutée au mauvais état du revêtement et aux courbes de la route impose la prudence. La descente débouche directement sur Saint-Pierre d’Allevard, La route longe ensuite le lac de retenue et vous dépose en quelques tours de manivelles au coeur d’Allevard.

En fonction de l’itinéraire et de la variante utilisée pour la montée vers la D280, cela fera entre 70 et 85 km, pour 1300 à 1500m d’ascension. S’il vous reste des forces, vous pourrez braver la dure montée vers la station du Collet d’Allevard, ou grimper vers les 7 Laux pour vous payer une arrivée en station comme les pros.

A réserver par une belle météo, les nuages ont tendance à se coincer facilement sur les sommets, et il peut vite faire froid à l’apparition des nuages puis de la pluie.