Des Glovettes à Corrençon par les Crêtes

Vers le col de l'Arzelier
Vers le col de l'Arzelier

Les nuages nous attendaient au sommet du col, c’était joué d’avance. Une autre surprise nous attendait, non prévue, celle-là. « Attention aux chamois, y nous ont jeté des cailloux !!! ». Nous avions croisé un couple de randonneurs qui nous avait pourtant prévenu. Mais bon, ça pouvait être des parisiens, ou l’apéritif qui était passé trop vite dans le sang, non ?

Sous le col nous fûmes effectivement pris sous quelques tirs qui semblaient bien ajustés. A cet endroit, le sentier est raide, et une caillasse qui roule depuis le col finit sur le sentier avec une belle vitesse. Nous protégeant la tête tant bien que mal, nous observâmes pour tenter de discerner les forces en partie. Une pierre passa en tournoyant et en sifflant pour aller s’écraser dans un bruit impressionnant pas très loin de nous. De toute manière, ça tombe toujours trop près, ces choses là… Nous mîmes ce bombardement en chute libre sur le compte d’un choucas ayant délogé un bloc instable dans la paroi. Va pour le volatile facétieux. Pour les cailloux qui roulaient autour de nous, il s’agissait en fait de bouquetins, un beau groupe, dont figure une photographie dans cette page.

 

Les Aiguilles
Les Aiguilles

Re-halte au col (2056m), une fois les défenseurs mis en fuite. Nous étions dans une purée de pois, mais le sentier est bien marqué sur les Deux Soeurs. Je le savais pour l’avoir observé depuis le somment de la Grande Moucherolle. Nous voici donc parti dans « l’escalade » de la Grande Moucherolle, par une cheminée bien praticable. Passage au sommet (2284m). « Normalement, on a une superbe vue sur les Hauts Plateaux ». Suit la descente sur le col des Moucherolles, puis la remontée immédiate sur la petite Moucherolle (2047m), toujours par une cheminée bien inclinée. Au sommet de la Petite Moucherolle, le champ de caïrns comptait de nouvelles espèces depuis mon dernier passage.

C’en était fini des cols, sommets et passages délicats. La nuit s’annonçait, et il ne nous restait plus qu’à redescendre par les pistes jusqu’à Combeauvieux, puis en sous-bois jusqu’à la 2e voiture, laissée au Clos de la Balme, la tête pleine de ces images de bouquetins farceurs et de sommets que nous ne pouvions que deviner.

 

Les deux photos qui suivent permettent de se faire une idée assez précise du passage entre le Pas de l’Oeille et le Col des Deux Soeurs.

Sangle
Sangle
Même sentier, vue opposée
Même sentier, vue opposée