Tour du Néron en vélo
Grenoble est réputée être la ville la plus plate de France. Ce qui semble paradoxal tant la ville est cernée par les massifs montagneux. C’est pourtant vrai, il n’existe pas de rue en pente à Grenoble. Peut-être une des raisons pour lesquelles le vélo y prospère de manière si manifeste.
Cette particularité confère à la ville une spécificité haïe des conducteurs locaux : Grenoble étant posée au fond d’une cuvette, il n’existe pas d’axes de dégagement routier en cas d’encombrement. Un accident qui survient en journée sur la rocade peut réussir à paralyser l’ensemble du trafic dans l’agglomération en un temps record, touchant jusqu’aux plus petites rues des bourgs environnants. Des cas surviennent à intervalles réguliers, quand on habite l’agglomération on sait que ça arrive souvent. On fait avec…
Il existe toutefois un pendant positif à ce problème. La montagne étant toute proche, on arrive à attraper le pied d’une route de montagne en moins de 15 minutes en vélo. Ce qui permet de se projeter très rapidement d’un centre complètement saturé vers des paysages de montagnes pour lesquels bon nombre de citadins accepteraient de rouler longtemps, longtemps…
Le vallon de Quaix-en-Chartreuse : de gauche à droite, flanc du Néron, Proveysieux, Quaix-en-Chartreuse, Rochers de Chalves, Dent de Quaix, la Pinéa.
Nov 2013 – Angle de vue : 120°.
Les personnes travaillant sur le quartier du Polygone scientifique le savent pertinemment. Dès midi les groupes de coureurs, cyclistes et promeneurs en tout genre profitent de cette possibilité. Se retrouver en quelques minutes en pleine ascension au milieu des prés, c’est vraiment exceptionnel.
Ce post est relatif à un tour très prisé des cyclistes du Polygône, offrant 4 kilomètres d’ascension sur un pente moyenne de 9% au départ de St-Martin-le-Vinoux, par Narbonne, col de Clémencière. De plus la circulation automobile est quasi inexistante sur cet axe. A partir de Clémencière il existe une version courte qui consiste à redescendre vers St-Martin par la grande route (circuit 40 min). Une version moyenne qui boucle par Quaix-en-Chartreuse et revient par la Monta, retour par la digue (1h). Enfin la version longue par Quaix, remontée vers le Guâ et descente par Proveysieux / La Monta (1h15).
Pendant la montée vers Narbonne, on bénéficie de belles vues sur le quartier du Polygone scientifique, face au Vercors. Au fond Fontaine, Sassenage, Noyarey. Ca monte fort avec un démarrage qui impressionne par sa radicalité (12%), les jambes vous le rappellent. Deux replats à 6-7% permettent de récupérer pour les plus raisonnables. Les téméraires relanceront ici… Après Narbonne on pénètre dans un paysage de champs, on oublie Grenoble. Encore un bel effort pour vaincre des lignes droites aux forts pourcents, et Chamechaude apparaît. Ambiance montagne garantie. C’est la magie du truc, vous vous rappelez qu’il y a 20 minutes vous étiez sur votre PC…
La suite dépend de votre état de forme et du temps qu’il vous reste. Le coin est tellement somptueux, caché de l’agglomération par le Néron qui fait rempart, qu’on arrive aisément à s’évader.
Vue depuis la route de Proveysieux. De gauche à droite : col de la Charmette, la Pinéa, Dent de Quaix, Quaix-en-Chartreuse, l’Ecoutoux, Dent de Crolles (arrière), Néron.
Nov 2013 – Angle de vue : 180°.
Le Grenoblois qui aime prendre l’air a décidément de la chance…
Format 16/9e – photos Galaxy S4 – C’est ma première fois que je travaille des photos issues de cet appareil ; je dois avouer que c’est vraiment une bonne surprise.