Grottes de Choranche
Un accès pour tous au Vercors souterrain.
Le Vercors est un massif calcaire doté d’un réseau hydrologique souterrain très complet. La visite de la grotte de Choranche (Coufin de son vrai nom, Choranche étant le nom du village, utilisé par extension pour le site) permet d’approcher ce monde réservé aux initiés.
Le porche d’entrée est surplombé par les falaises de Choranche, très réputées chez les amateurs d’escalade. La grotte recèle une particularité sous la forme de stalactites fistuleuses somptueusement mises en lumière. A noter également un très beau son et lumière dans l’imposante salle d’entrée baptisée cathédrale.
Une collection de protées est visible dans la grotte. Cet animal étrange rappelle la salamandre. Doté de branchies mais pouvant malgré tout respirer, il vit dans le noir absolu. De ce fait son épiderme est non pigmenté, et il est aveugle. Le CNRS profite de l’environnement fourni par la grotte pour l’étudier dans de grands aquariums présentés lors de la visite.
Le sentier de découverte mène plus haut au lac souterrain Gourmier. Ce lac est une autre porte d’entrée du réseau.
Ces stalactites fistuleuses font la particularité de Choranche. Elles ornent les voutes en très grand nombre, ce qui confère à l’ensemble une grâce particulière du fait de la finesse des stalactites.
Elles sont dites fistuleuses en raison de leur structure tubulaire : l’eau parvient en goutte à goutte au bout du stalactite par l’intérieur et non par l’extérieur comme c’est généralement le cas. De ce fait elles sont très fragiles et se rompent aisément.
La plus grande mesure 3 mètres. On estime à partir de là qu’elle a commencé à se former il y a plus de 6000 ans !
Cette galarie noyée marque la fin de la visite d’une des deux galeries ouvertes au public. Pour les spéléologues ce passage est donc un point d’entrée pour l’exploration du réseau. Le franchissement de la difficulté peut s’opérer de deux manières :
- par l’utilisation d’équipement de plongée sous-marine. Cela s’apparente donc à de la spéléologie sous-marine, pratiquée par très peu d’initiés du fait des risques cumulés d’une évolution en milieu doublement hostile,
- par l’utilisation de pompes installées localement pour laisser quelques centimètres d’air libre entre la voute et la surface de l’eau.