Au pré du Bruyant

Furon au pré du Bruyant
Furon au pré du Bruyant

Là, deux ruisseaux cachés sous des ponts de verdure
Tracent en serpentant les contours du vallon ;
Ils mêlent un moment leur onde et leur murmure,
Et non loin de leur source ils se perdent sans nom.

La source de mes jours comme eux s’est écoulée ;
Elle a passé sans bruit, sans nom et sans retour :
Mais leur onde est limpide, et mon âme troublée
N’aura pas réfléchi les clartés d’un beau jour.

La fraîcheur de leurs lits, l’ombre qui les couronne,
M’enchaînent tout le jour sur les bords des ruisseaux,
Comme un enfant bercé par un chant monotone,
Mon âme s’assoupit au murmure des eaux.

Ah ! c’est là qu’entouré d’un rempart de verdure,
D’un horizon borné qui suffit à mes yeux,
J’aime à fixer mes pas, et, seul dans la nature,
A n’entendre que l’onde, à ne voir que les cieux.

extrait du poème Le Vallon d’Alphonse de Lamartine
Méditations poétiques (1820)

 

Le Bruyant à la sortie des gorges
Le Bruyant à la sortie des gorges

 

Nul ne peut ignorer, peut après être passé à Engins en direction de Lans, le pré verdoyant à la confluence du Furon et du Bruyant. Pré accueillant s’il en est, qu’il est préférable de visiter hors période d’affluence, sous peine de voir ressurgir des souvenirs de 15 août à la Grande Motte.

Si le coeur et les jambes vous en disent, vous pourrez avantageusement faire succéder au calme qu’inspire le lieu une petite marche vers les Gorges du Bruyant.