Saint-François-Longchamp
Cette station est située en Maurienne. Elle est réputée en partie du fait de sa situation à proximité du Col de la Madeleine, sur la route fameuse qui relie Maurienne et Tarentaise. C’est d’ailleurs à cette occasion que je l’ai traversée en découvrant la région en vélo. Bon nombre de cyclos repèrent sur la carte « Col de la Madeleine – 2000m » et se lancent sur l’itinéraire, découvrant ensuite au fur et à mesure les localités traversées par cette route réputée parmi les cols renommés de la région.
La station est dominée par le massif de la Lauzière. En haut à droite se devinent les lacets qui mènent au Col de la Madeleine.
C’est donc la première fois que nous nous essayions l’été à une station d’hiver, redoutant le marquage du paysage tout azimut par d’envahissantes remontées. Et c’est un fait, ces stations pourvues de « résidences skis au pieds » posent ce problème qu’il faut pas mal s’élever pour finir par s’abstraire du contexte de ces mites alpestres, peu importantes par leur emprise mais qui bouleversent profondément les paysages… La photo devient alors une chasse au leurre ; ou comment trouver l’élévation et l’angle de vue qui masqueront tels câbles, pylones, nacelles ou gares d’arrivée. Ne vous fiez donc pas aux photos qui suivent pour juger de l’aspect de préservation du secteur, j’ai simplement horreur de retrouver la plus insignifiante tâche d’industrie humaine sur mes photos.
En dehors de cela les paysages sont grandioses, avec crêtes minérales et aériennes, alpages d’altitudes pourvus de leurs très belles tarines et lacs aux reflets profonds.
Dans le fond de gauche à droite : les Aiguilles d’Arves et le Grand Pic de L’Etendard.
Le hameau est situé sur la petite route qui monte de Montgellafrey à Longchamp. Cette route, au départ de La Chambre, constitue une alternative peu fréquentée à la montée habituelle vers le col de la Madeleine. Les pourcentages y sont plus élevés, notamment sur la rampe d’accès à Montgellafrey.
Scène de défournée – Le hameau est équipé d’un magnifique four à pain traditionnel, refait à neuf en 1991. Ce four est impressionnant, chaque fournée peut contenir plus de 80 pains de grande dimension. Chaque mois d’août le village organise la fête du pain autour du four, qui devient alors le point de ralliement de la vallée du Bugeon.
Ce jour les habitants avaient lancé une fournée. Nous étions au village vers midi, il régnait autour du four une ambiance conviviale, chaque habitant venant jeter un oeil et y allant de sa répartie sur tel ou tel qui n’avait pas mis la main à la pâte. On entendait alors se défendre le villageois qui avait allumé le feu vers 5h se défendre que c’était bien plus fatigant que d’appuyer sur le bouton du pétrin (automatique), l’accusé pétrisseur arguant alors que le pétrin ne faisait pas tout et qu’il fallait ensuite faire les boules … tout cela dans une atmosphère joviale n’étant pas sans rappeler quelques bons passages de Pagnol.
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