Port-Dieu

Situé à l’extrème limite de la Corrèze, où le plateau de Millevaches baigne ses contreforts dans une Dordogne encore sauvage, le village de Port-Dieu n’est plus.

Comme bien des petits hameaux qui ont du se ranger à la raison face à une inflexible condamnation à mort par noyade, coupables d’avoir été construits près du lit d’une rivière convoitée pour son énergie, il ne subsiste plus que par la commune à laquelle à été accolé le nom du disparu (Confolent-Port-Dieu) et… par le souvenir et les vestiges d’un important prieuré.

A partir du petit village de Confolent, prenez donc la petite route qui descend abruptement vers la Dordogne en s’enfonçant dans la forêt. Allez-y en début ou en fin de journée pour laisser le charme du lieu agir… Vous arriverez rapidement sur le site de l’ancien monastère cistercien fondé au XIe par Saint-Robert, le même qui fut à l’origine de l’abbaye de la Chaise-Dieu. Les vestiges du monastère ont survécu à la mise en eau du barrage de Bort-les-Orgues, dominant d’une dizaine de mètres la surface du bras de Dordogne. La construction sur les hauteurs de village de Port-Dieu a sauvé le site.

Subsistent la chapelle des Manants ainsi que le presbytère, près de la Dordogne. Plus haut dans la forêt, au bout d’un large chemin bordé de beaux chênes, se dissimule la chapelle Saint-Martin, également rattachée au monastère.

Si je me souviens bien, la Dordogne était flottable à partir de Port-Dieu. Il s’y trouvait un gué qui permettait aux pélerins en route pour Compostelle et descendant de Larrode de franchir le fleuve pour poursuivre le chemin.

Pour la petite histoire, la commune de Confolent-Port-Dieu se trouve être la moins peuplée du département de Corrèze.