A la recherche du Pas du Cumacle

La carte dit que ça passe, mais il est où ce passage ???

Autrans depuis le Pas du Cumacle
Autrans depuis le Pas du Cumacle

Circuit présentant des risques liés au relief et à l’orientation.

Au départ de l’histoire, la carte IGN Autrans – Gorges de la Bourne — je n’ai pas le numéro en tête mais vous le retrouverez bien. Et une mention portée entre Rochers du Cumacle et Banc de l’Ours : Pas du Cumacle (1459 m). Pour les amateurs de technologie : N 45.1815° E 05.5181°.

C’était le dernier Pas du Nord Vercors que j’entreprenais, les autres, je les avais tous faits. Enfin, presque. Il y en a un, le Pas de Gonson, qui ne me semblait correspondre à aucune voie franchissable [un visiteur l’ayant déjà pratiqué m’a indiqué que le franchissement est possible, avec une petite désescalade]. Et pourtant, s’il s’appelle ainsi, c’est qu’il doit exister un passage. Enfin bref, revenons au Pas du Cumacle. Mentionné nulle part sur les sentiers là où il aurait dû l’être, nulle part dans la copieuse littérature que j’ai absorbée sur le secteur. Et, un comble, nom inconnu à l’office de tourisme : je crois que je leur ai, sans le faire exprès, posé une colle. « Si vous le trouvez, et si ça passe, faites-le nous savoir. Enfin faites tout de même attention, l’an dernier on a eu un accident avec des cavaliers au Pas de Pertuson ». Ironie de l’histoire, le fameux Cumacle est situé à 2 km du centre d’Autrans.

 

Source des Plagneux
Source des Plagneux

Me voici donc parti en direction du Pas, au départ de la Tour, derrière le centre nordique. Source des Plagneux, une petit coup vers le sud et un gros vers le nord. La première fois, ça n’a rien donné, je suis resté dans la forêt des Clapiers sans trouver quoi que ce soit. Il faut dire que je cherchais alors un boulevard, quelque chose d’indiscutable.

 

Le châlet Montal
Le châlet Montal

La deuxième fois, je remonte par temps maussade, je retourne au dessus des Plagneux, et, alors que le sentier monte vers le nord, j’avise un marquage bleu, peu après un marquage de limite communale (que je n’ai pas noté). Le marquage monte perpendiculairement au sentier, en pleine pente, sur des rochers à vif. Après 10 à 15 min de grimpette, je me retrouve sur la crête, avec un marquage bleu à demi-effacé qui semble localiser, je devine, le Pas du Cumacle. Mais les nuages sont là, impossible de deviner la pratiquabilité dessous (je l’estime à priori mauvaise). Je redescends, en ayant quand-même une doute sur la localisation. Un Pas, c’est praticable pour les hommes, pas que pour les chamois, non ?

 

Ferme du Rivet depuis Montbrand
Ferme du Rivet depuis Montbrand

Troisième et dernière tentative. Je remonte directement à la fameuse marque bleue. Le sentier qui bascule passe sous une souche puis se rétablit sous une barre dominée par la crête que je viens de quitter. Ensuite ça se transforme rapidement en humus, et ça devient une trace de chamois. On se se retient comme on peut, il vaut mieux ne pas tomber, on ne voit pas dessous. Après être allé et venu, ayant des doutes sur la trace que je suivais (mais non, rien de mieux que ma trace de chamois) je déboule dans un pierrier. Il figure bien sur la carte IGN, sous le Pas. Vient ensuite une pente plus sereine, en forêt. La végétation a repris ses droits sur l’exploitation, je descends pleine pente pour viser le ruisseau des Grandes Routes, sous le gite des Ecouges. J’y parviens finalement, je vais pouvoir reboucler par le Pas de Montbrand.