Chapelle de Saint-Ours

Voie romaine de Saint-Ours
Voie romaine de Saint-Ours

Il est étonnant de constater que nous passons parfois à côté de choses remarquables des années durant, avant de découvrir une autre facette d’un milieu que nous étions persuadés de connaître sous tous ses aspects.

Prenez par exemple cette promenade qui vous mène du hameau de Petit Port, peu après Veurey, jurqu’au plateau de Saint-Ours, au dessus du Bec de l’Echaillon.

Vous avez peut-être déjà remarqué la belle tour de Veurey, stylée, aux murs que l’on devine épais, dite Tour des Templiers. Si vous passez au péage d’autoroute en prenant un peu le temps de lever les yeux vers le Vercors, au niveau du Bec de l’Echaillon, vous aurez également observé un bâtiment perdu au mileu d’une belle prairie, que l’on devine être une ferme. Enfin, venant par la nationale de Saint-Quentin s/Isère à Veurey, la petite chapelle* bâtie à hauteur de l’entreprise Lely au bord de la falaise du bec de l’Echaillon ne vous aura peut-être pas échappé.

 

Fontaine abandonnée
Fontaine abandonnée

Cette petite sortie effectuera la synthèse de vos observations éparses, en vous révélant le fil conducteur qui relie ces différents lieux.

 

Chapelle de Saint-Ours
Chapelle de Saint-Ours

Au départ de Petit Port, une vieille fontaine se situe au pied d’une voie romaine encore remarquablement pavée (**). Le chemin vous mène en une grosse demi-heure au petit plateau de Saint-Ours, sur lequel se trouve la ferme ainsi que la chapelle, contruite à l’aplomb de la falaise du Bec de l’Echaillon. Vous remarquerez en passant les restes d’un téléphérique de service, dont je ne sais pas exactement quel était son utilité (contactez-moi si vous avez des informations le concernant ***).

Parménie depuis la chapelle
Parménie depuis la chapelle

 

Gare d'arrivée du téléphérique
Gare d'arrivée du téléphérique

 

Les jours de la modeste construction sont certainement comptés sous les assauts de la végétation environnante.

Entrée de galerie à Petit Port
Entrée de galerie à Petit Port

Certainement en relation avec les carrières abandonnées du Bec de l’Echaillon.

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* « M. Dupuy de Bordes a fait construire un pavillon garni de bancs, de fauteuils rustiques et d’un télescope […] » (Itinéraire descriptif et historique du Dauphiné d’Adolphe Joanne, 1863). La structure qui surplombe de 400m environ la plaine de l’Isère, a été restaurée récemment par le propriétaire actuel. Elle est représentée de manière erronée comme une chapelle sur la carte au 1:25 000.
M. Dupuy de Bordes, ancien officier supérieur, dont le père fut à Valence professeur de mathématiques de Napoléon, était propriétaire de la maison forte du Petit Port, bâtie sur l’emplacement d’une ancienne maison seigneuriale.
– François –

** « Pour la chapelle de petit port, vous parlez de voie romaine. Ce serait étonnant. à Saint Laurent en Vercors (Combe Laval), on vient de découvrir qu’un chemin attribué aux Chartreux était une route industrielle voulue par Napoléon en 1806. Ce statut correspondrait bien également à votre chemin, et aux infos mises en note de votre article ».
– Gilles Meeus –

*** Merci à Claire Bauger de m’avoir fourni les détails relatifs à ce téléphérique – je cite : j’ai vu des photos de Saint-Ours (au dessus de Veurey) vous cherchiez des renseignements sur le téléphérique. Mon père avait un élevage de chèvres à la ferme, le téléphérique servait à monter les provisions, le courrier tous les jours.