Petite et Grande Moucherolle
Revenez sur vos pas et passez à gauche de l’arrivée en suivant le bord de l’arrête de la Petite Moucherolle. L’érosion de surface laisse apparaître de larges plaques de lapiaz, attention aux chevilles ! On arrive vite au sommet de la Petite Moucherolle, colonisé par quelques beaux spécimens de caïrns. Admirez le voisin sur votre gauche : la Grande Moucherolle dresse une paroi sur laquelle on devine le cheminement d’un sentier, c’est par là que vous allez passer. Admirez aussi la vue sur le Trièves, ainsi que sur le col des Moucherolles, en contrebas. C’est l’étape suivante.
<< Les remontées mécaniques que l'on est heureux de trouver en hiver se muent ici en désolation. Quelques soient les efforts consentis en terme de respect de l'environnement, l'implantation de telles installations passe par l'acceptation d'importants compromis pour les amoureux de paysages préservés. A quand la station de sports d'hiver sans les interminables alignements de pylônes ? Le ski de randonnée ne nécessite pas de telles infrastructures, mais peu de stations le promeuvent, au bénéfice du ski de consommation.
Pour atteindre ce nouveau but, deux solutions. La première, que j’ai choisie par nécessité : vous revenez sur vos pas pour rejoindre le col par un assez grand détour. La deuxième, qui n’est possible qui si vous repérez le sentier qui se glisse directement depuis le sommet où vous vous trouvez vers le col, en se faufilant sur l’arête de la Petite Moucherolle. Un petit couloir très pentu vous permet de rejoindre le col très rapidement, pour peu que vous trouviez le point de départ du couloir. Pour cela, il ne faut pas hésiter à s’approcher du bord, sans quoi le démarrage demeure invisible.
J’ai vu un chamois au col. Trop rapide pour que je puisse démarrer l’appareil (ah, les numériques …). A partir du col, la montée sur la Grande Moucherolle est simple : tout droit (ou presque). Le sentier se faufile en quelques ressauts sur une petite prairie très pentue sous le sommet. Puis c’est l’arrivée à la station autonome de secours en montagne, avec vue sur le Rocher des Deux Soeurs. Tout en bas, les Glovettes, et au loin le plateau de Lans, mais aussi le synclinal Méaudre – Autrans, le Cornafion et les Crêtes du Gerbier, le sommets sud de Chartreuse. A réaliser si possible par temps parfaitement dégagé, ce serait dommage de se priver d’une telle vue !
^ A l’arrière plan gauche se découpent les falaises de la Grande Moucherolle
Ce jour d’août 2004 le ciel se prêtait magnifiquement aux photos, ce fut un vrai régal, avec une moisson abondante à la clé.